Pourquoi l’inclusion de l’école de famille au sein de MJC asbl ?
Nous sommes tous conscients que la famille est la plus petite forme d’une société qui doit fonctionner. Et pour fonctionner, toute société, entreprise a toujours un certain nombre des règlements et des principes guides qui définissent la marche à suivre.
Malheureusement, il s’avère que pour certaines familles, ces règlements, principes et guides ne sont pas souvent définis et clarifiés pour permettre à tous les membres de la famille de jouer pleinement chacun son rôle et ses devoirs pour l’épanouissement de la famille.
Dans le cadre des activités avec les jeunes encadrés au sein de MJC, nous nous sommes rendu compte que les problèmes ne sont pas seulement au niveau de la jeunesse, mais aussi au niveau des familles en général. Par exemple, à travers eux, nous nous sommes rendu compte que le niveau de dialogue au sein des membres d’une famille est très faible.
Nous avons aussi mené une enquête au sujet de la préparation au mariage dans nos sociétés, une étude qui a démontré une impréparation au mariage dans la société. Ces problèmes conduisent à des soucis d’épanouissement entre conjoints dans un mariage et ainsi que des enfants qui viennent à la suite de ce mariage.
C’est ainsi que nous avons voulu au sein du Mouvement Jeunesse Consciente dans ces composantes d’éducation et encadrement, nous avons décidé de mettre sur pieds ce volet école de famille pour aider les jeunes dans leur processus de préparation à l’engagement au mariage ainsi que les familles à améliorer leurs engagements dans la vie de famille pour des familles plus épanouies, gage du bien-être dans la vie familiale et du développement en général. Il s’agit d’un cadre d’échange et de partage d’expériences. C’est aussi un espace qui se veut de devenir une véritable plateforme d’accompagnement des couples qui ont besoin d’un accompagnement pour dépasser leurs mésententes pour une famille épanouie
C’est dan ce cadre que ce thème: “Fonctionner à deux pour un foyer heureux et épanoui, ça s’apprend ” a été développé auprès des jeunes fiancés et même des couples mariés dans le but de les édifier davantage afin de devenir des couples plus heureux, gage d’un épanouissement individuel et collectif dans un foyer, dans la famille et dans la société.
INTRODUCTION
Les générations des années 60- 80 se plaignent aujourd’hui de la dégradation généralisée de mœurs et l’oubli des valeurs sociales, humaines et familiales jadis au fondement de la société. En particulier, l’on déplore le nombre de divorces, tensions et séparations en dépit de la bonne volonté de bâtir des foyers heureux. Cependant cette crise peut être liée à la déficience formative. La famille ne forme plus au mariage et l’école congolaise ne s’en soucie guerre. Or, malgré le fait que tomber amoureux ne s’apprend pas, il n’est pas inné de savoir gérer efficacement le couple et la famille. Ça s’apprend. Pour paraphraser, Simone de Beauvoir, nous dirions que l’on ne nait pas un bel époux, une bonne épouse, capable de bien choisir son conjoint, fonder et maintenir son foyer, on le devient. Ce devenir s’acquiert par la formation.
Aux yeux de beaucoup d’entre nous, il est évident qu’une formation adéquate est nécessaire pour devenir médecin, juriste, psychologue, voire pasteur/prêtre. D’aucuns sont convaincus que ces fonctions relèvent non seulement de l’art mais aussi de la science, de l’inné mais aussi et surtout de l’acquis. Alors que, comme ces autres domaines, la gestion du couple et de la famille n’est pas innée, l’on fait fi de sa nécessité chez les futurs mariés. Il est vrai qu’à la différence de l’Etat congolais, certaines églises, avant de célébrer le mariage, organisent, bien que de manière rapide et superficielle, une catéchèse prénuptiale. Malheureusement, il n’est qu’une catéchèse préparatoire et non une formation. Celle-ci implique des compétences et des habitudes à acquérir. Selon le La rousse, former, c’est façonner par l’éducation de manière à faire adopter certaines habitudes.
A cet effet, puisque le mariage ainsi que la gestion de la vie du couple et de la famille qui en résulte vont au-delà du seul aspect religieux, une formation permanente, complexe (holistique), assurée par des personnes compétentes s’avère nécessaire. D’une part, elle pourra préparer les jeunes à la fondation et la gestion de la vie de couple et de la famille, et d’autre part, elle assurera un accompagnement permanent aux couples. Ainsi, sur le modèle des autres domaines de formation, il est urgent de mettre sur pied des écoles et des centres de formation à la vie du couple et de famille. C’est dans cette optique que se situent les différents séminaires organisés par l’Ecole de Famille du Mouvement Jeunesse Consciente (MJC). Ils ne sont ni un prélude, ni un remplacement de la catéchèse prénuptiale qui garde toute sa valeur pastorale et spirituelle ni des autres enseignements des églises. Ces différents séminaires constituent une formation humaine à la vie conjugale que la pastorale ne sait pas toujours prendre en charge faute de formation des formateurs.
Objectifs du séminaire
- Prendre conscience de la nécessité de la formation à la vie conjugale et familiale ;
- Evaluer son éligibilité au mariage ;
- Interroger ses motivations pour le mariage ;
- Découvrir son langage d’amour et celui de son époux (se).
I. POUR QUELLES RAISONS NE DEVRAIT-ON PAS SE MARIER ?
C’est désormais une mode qui frise du conformisme que de se marier. Souvent, sous l’impulsion des tiers, famille, entourage, etc. plusieurs personnes se marient ou se préparent à se marier sans avoir préalablement répondu à cette question fondamentale : « Dois-je me marier ? si oui, pour quoi ? ». La première partie de cette interrogation suppose que tout le monde ne doit pas nécessairement se marier. La décision de se marier doit venir d’un discernement profond des compétences nécessaires à cet engagement. Nul n’est obligé de se marier s’il n’en trouve l’importance et s’il n’en juge de l’opportunité. La réponse à la question « pourquoi se marier ? » est très déterminante. En donnant le motif fondamental, elle dévoile en même temps la vision que l’on a sur le mariage et la considération du futur conjoint, époux (se). Elle est en quelque sorte une réponse programmatique qui trace la considération de l’autre (époux(se)) dans le couple à constituer.
Les réponses à cette question sont aussi diverses que ne les sont les motivations des conjoints et/ou fiancés, aspirants au mariage. Néanmoins, l’on peut se demander si toutes les raisons avancées sont bonnes et en accord avec la vision « humaniste »[1] du mariage et chrétienne pour ceux qui le sont. Au cours de certains séminaires sur cette question, voici l’essentiel des raisons de l’engagement matrimonial avancées par les participants : avoir des enfants, satisfaire les pulsions sexuelles, éviter un mariage très tardif, assumer une responsabilité sociale, répondre à une norme sociale (tout le monde se marie), se passer des travaux ménager (hommes), avoir un cogestionnaire des biens, etc. Cette liste n’est pas exhaustive. Elle ne retrace qu’en grandes lignes les raisons les plus récurrentes avancées par les jeunes rencontrés en RDC. Quelle analyse peut-on faire de ces motivations ?
- Se marier pour avoir des enfants
La plupart avancent la procréation comme motif essentiel de leur mariage. Ils n’ont pas tout à fait tort. Dans certaines cultures, la présence de l’enfant est la confirmation et le renforcement des liens matrimoniaux. Dans certaines autres, une femme sans enfants n’a pas droit de cité dans la famille d’accueil ; ce qui accroit le sentiment de frustration. L’enfant paraît une source d’unité au sein du couple. Il est comme un arbitre entre les parents. Sa présence oblige chacun à revenir sur ses positions qui tendraient à briser le couple. Il stimule les parents à travailler plus pour lui léguer un patrimoine. C’est lui qui amène à briser la monotonie et la tendance fusionnelle entre les parents au point que son absence amènerait les époux « à un repli qui les empêche de vivre dans un état vrai de dialogue.»[2] Dans une large mesure, l’unité de la famille se concrétise dans ce troisième sujet qui sert aussi d’intermédiaire entre les deux époux. Pour l’homme comme pour la femme, ne pas engendrer donnerait un sentiment d’invalidité sociale. Chez certains africains, panvitalistes, par exemple, l’enfant est celui par qui la lignée se pérennise et se perpétue. Dans un tel environnement, l’homme ne se reconnaîtrait adulte et responsable qu’en procréant. A ce propos, Robert Clarke dit : « Pour l’homme, faire des enfants, c’est devenir réellement adulte, accepter ses responsabilités vis-à-vis du couple et de la société : s’il ne le fait pas, il a l’impression d’être immature, incomplet.»[3]
Pour toutes ces raisons, la procréation mérite de figurer en premier au registre des raisons justifiant le mariage. Cependant, elle n’est pas suffisante pour se marier. Cela ne veut pas dire que la progéniture n’est pas essentielle dans le mariage mais elle n’en est pas la condition essentielle. Elle ne peut pas être au fondement du mariage. Fonder un foyer uniquement pour avoir des enfants a des conséquences incalculables sur la vie du couple. En considérant la procréation comme fondement du mariage, l’autre devient une machine de production d’enfants. On ne le considère que sous cette dimension de procréateur (trice). Dans ce cas, la parentalité (maternité ou paternité) l’emporte sur la conjugalité. D’où le risque de rupture en cas de manque d’enfant. En outre, il n’est pas impossible que dans un tel couple, la relation entre les époux soit très réduite donnant plus d’importance aux enfants qu’à celui ou celle qui les engendre. Certains Bashi ne disent-ils pas que « Omukazi aburha benewabo omuntu ci arhaba mwene wabo[4] ? » En outre, en cas d’infécondité, il n’y a d’autre solution que la polygamie, le lévirat, l’infidélité, etc., à la recherche de ce pour quoi l’on se serait marié. Sans méconnaitre ni minimiser la valeur de la procréation dans la vie conjugale (elle est très fondamentale dans la vie du couple et un couple qui y renonce volontairement est vicieux), on ne peut pas fonder la vie conjugale sur celle-ci.
- Se marier pour satisfaire les pulsions sexuelles
D’autres avancent pour motif fondamental la satisfaction des pulsions sexuelles. Une telle conception de la vie à deux n’est que chosification de l’autre, le réduisant au seul plaisir sexuel qu’il peut procurer. D’où les harcèlements sexuels, les viols conjugaux, etc. Un tel partenaire aurait dû prendre une ou un prostitué qui le satisferait à temps et à contre temps. Sinon, saura –t-il tenir compte de l’indisponibilité de l’autre ? De son état de santé physique et même psychologique ? Qu’adviendrait-il en cas de maladie du (de la) conjoint (te) ? N’est-ce pas l’infidélité ou le harcèlement teinté de sadisme ? Sans exclure la dimension sexuelle du mariage (le rapport conjugal est fondamental dans la vie du couple en ce sens qu’il est la manifestation de l’amour entre les conjoints), on ne peut pas fonder un couple sur cette base. Il y a autant de circonstances dans la vie qui exigent une continence aux mariés qu’une telle personne ne saurait vivre.
- Se marier parce qu’on est avancés en âge
D’autres encore veulent se marier parce qu’ils sont déjà avancés en âge. Il n’est pas rare de trouver des gens, garçons et filles qui précipitent le mariage non parce qu’ils sont convaincus de ce qu’ils font mais parce qu’ils s’estiment âgés et en retard. Sans examen approfondi et sans conviction, ils s’engagent dans le mariage. Les conséquences de cet engagement sont entre autres l’immaturité affective qui débouche sur une certaine irresponsabilité.
- Se marier pour l’exercice d’une responsabilité sociale
Pour certains autres, c’est pour l’exercice d’une responsabilité sociale qu’ils s’empressent à se marier. C’est parfois puisque le travail l’exige, ou le nouveau statut social (héritage). Les risque d’une telle union sont entre autres un faible intérêt à l’autre par rapport au travail. Le ou la conjointe passe après le travail.
- Se marier parce qu’on a de l’argent
D’autres se marient puisqu’ils ont enfin l’argent ou puisqu’ils ont enfin trouvé celui ou celle qui en a. Dès que cette « opportunité » se présente, la première venue ou le premier venu est le meilleur. Souvent sans beaucoup de discernement, l’on contracte le mariage. Les fondements d’un tel mariage ne sont pas solides. Ici l’argent passe avant tout, s’il vient à manquer, l’autre ne vaut plus rien et le foyer sombre dans l’incertitude.
- Se marier pour répondre à une norme sociale
Il n’est pas rare que d’autres se marient parce que la société l’exige. Ce qui parait un suivisme dénué de motivation personnelle et réfléchie. Puisque ce genre d’époux (se) n’a pas une motivation personnelle, il risque de manquer d’idéal pour son couple et sombrer dans l’irresponsabilité.
- Se marier pour être dégagé des travaux ménagers
Le soulagement par rapport aux travaux ménagers figure parmi les raisons avancées par certains pour se marier. Certes, la vie à deux permet un certain soulagement. Cependant, si l’on se marie puisque l’autre sera chargé des travaux qu’on n’est pas en mesure de réaliser, le risque de faire de lui (elle) un domestique est très grand. Dans un tel couple, l’entraide mutuelle nécessaire à la vie heureuse d’un couple risque de faire place à l’exploitation.
- Se marier pour avoir un/une cogestionnaire des biens
Enfin, d’autres avancent comme motif de se marier pour la cogestion de leurs biens (entreprises). Dans un tel foyer, la relation conjugale risque de se réduire à un rapport professionnel. Mon conjoint risque d’être cette personne qui doit me faire rapport et avec qui les relations risquent de s’arrêter à ce niveau-là. Il devient difficile de se tolérer en cas de perte par exemple !
Par ailleurs, il arrive que des époux passent des années ensemble sans s’être mutuellement avoués le motif fondamental de leur union. Ils se plaignent alors de leurs attitudes mutuelles oubliant qu’elles sont la manifestation de leur motif de mariage. Au mauvais motif s’ajoute le mensonge et la déstabilisation du couple est dès lors consommée.
Pourquoi devrait-on alors se marier ?
Aucune de ses raisons n’est négligeable dans la construction d’un foyer. Cependant, si l’on se marie uniquement pour l’une ou l’autre raison sus évoquée, l’on se rend compte que l’édifice à construire ne tardera pas de s’écrouler. Le risque de priver les conjoints du bonheur de la vie à deux est trop grand. Toutes ces raisons sont fondées sur quelque chose qui peut incessamment se dissiper, disparaitre. Or dans le mariage, on est appelé à vivre ensemble jusqu’à la mort. Toutes ces raisons sont comme des briques dans l’érection d’une maison qui, pour qu’elle soit solide, a besoin d’une fondation solide. Qu’elle serait cette fondation ? Pourquoi faudrait-il vraiment ou non se marier ?
La vie conjugale devrait être bâtie sur l’amour qui est communion. Cet amour qui est patience, service, considération de l’autre. La vie conjugale fondée sur l’amour de l’autre pour ce qu’il est, en qui l’on a confiance et à qui l’on se confie sans réserve est une bonne base pour la stabilité de la société, la promotion de l’humanité et la joie de tous.
Nous pouvons donc dire que sans les rejeter, ni les exclure de la vie conjugale, les raisons évoquées ne constituent pas le fondement du mariage. Elles en sont des ingrédients. Le véritable fondement du mariage reste la communion, la réalisation de soi et de l’autre.
II. DE L’AMOUR PASSION A LA DECOUVERTE DU LANGAGE D’AMOUR DE L’AUTRE
Il y a comme deux étapes dans l’amour ; une première dominée par l’émotion et les sentiments. On est enthousiaste, enclin au sacrifice. Le romantisme est si naturel qu’on n’a pas besoin d’y travailler pour améliorer la qualité de la relation. Tout se fait avec aisance et beaucoup de plaisir (aider, envoyer un sms, même abandonner les études).
La seconde étape est plus exigeante et nécessite notre engagement et notre ferme volonté. Elle exige du travail pour redécouvrir l’autre et lui donner effectivement ce dont il a besoin pour être heureux. Après l’euphorie du début, il faut alors découvrir ce qui fait réellement plaisir à l’autre car ce qui me fait plaisir ne le fait pas forcement à mon partenaire. A cette étape, la façon de prouver de l’amour à l’autre change et il faut le découvrir sinon on se dépensera inutilement.
Il y a plusieurs manières d’exprimer l’amour. On pourrait les qualifier de langages de l’amour. Comme chacun a une langue qu’il comprend mieux que toutes les autres, chacun à son langage d’amour fondamental qu’il faut découvrir. Nous ne nous sentons pas aimés pour les mêmes raisons. Et les recherches montrent que femmes et hommes ont rarement le même langage d’amour. Il est prouvé que nous aimons faire aux autres ce que nous aimerions recevoir en retour pour nous sentir aimés. Mais comme nous sommes différents, il n’est pas évident que notre langage satisfasse l’autre.
A. Les langages d’amour
Nous inspirant du livre de Gary Chapman : « Ce que j’airai aimé savoir avant de me marier », il est possible de distinguer au moins cinq langages de l’amour :
- Les paroles valorisantes
Elles sont faites des compliments au sujet du caractère de l’autre ou de sa manière de faire, des remerciements pour les services rendus, etc. Relevons tout ce que nous admirons chez lui et disons-le-lui de temps en temps. Si les paroles valorisantes constituent son langage d’amour, il/elle sera comblé(e) de joie par ces genres de paroles :
- Cet habit te va mieux ;
- J’aime ton sens d’humour ;
- J’ai le plaisir de toujours être avec toi ;
- Je suis très touché par ta gentillesse ;
- Tu es un travailleur infatigable ;
- Tu es d’une intelligence remarquable ;
- Tu es la plus belle, le plus beau de tous.
- Les services rendus
Pour ce genre de personnes, les actes parlent plus que les paroles. Elles sont plus marquées par les actes concrets. Vous avez beau lui dire toutes les bonnes paroles, elle ne se sentira pas aimée. De fois vos paroles peuvent paraitre de l’ironie ou de la moquerie aux yeux de cette personne. Pour elle, un « je t’aime, un tu comptes beaucoup pour moi, doit se traduire par un acte ». Elle s’attend à un coup de main, à un service. La clé de témoignage de l’amour à ce genre de personnes est de découvrir ce qu’elle aimerait que vous fassiez pour elle et de le faire régulièrement. N’hésitez pas de l’interroger là-dessus.
- Les cadeaux
Certaines personnes considèrent les cadeaux comme un moyen de valorisation et une preuve de l’intérêt qu’on leur porte. Cependant, il faut découvrir le cadeau qui fait réellement plaisir à l’autre. Comment le savoir ? En l’interrogeant et en l’observant par rapport à ses commentaires sur les cadeaux offerts par les autres. Souvent, on aime ce que l’on offre. Regardez ce qu’il a l’habitude d’offrir.
- Les moments de qualité
Ils sont faits d’attentions exclusives dégagées de tout ce qui distrait (télévision, livre, téléphone, …) pour favoriser un climat de dialogue de cœur à cœur. Ce sont des moments de compagnie, où l’on a envie d’être avec celui qu’on aime (promenade à deux, travail en commun, sortie pour le restaurant, l’essentiel est d’être ensemble).
- Le toucher
Certaines personnes ne sentent vraiment aimées qu’à travers des gestes de contact physique. Les embrasser, leur tenir la main, etc., sont des gestes qui les mettent en confiance.
Comment découvrir notre propre langage d’amour ?
Trois mécanismes peuvent nous permettre de découvrir notre propre langage d’amour :
- L’observation de notre comportement : comment exprimons-nous généralement aux autres notre amour et notre reconnaissance ? Le langage que nous parlons souvent est certainement celui auquel nous sommes très sensibles (celui que nous comprenons) ?
- Nous interroger sur ce qui nous dérange, ce dont nous nous plaignons généralement chez ceux qui nous entourent (de genre : ils ne nous parlent pas ou n’ont pas assez de temps avec nous, ils ne nous aident pas, ils ne nous apportent rien après leur voyage ou sortie, ils ne nous touchent pas, ils ne nous disent jamais avoir bien fait). Ce que nous reprochons aux autres de ne pas nous donner est certainement ce que nous aimerions recevoir d’eux ;
- Réfléchir sur ce que nous demandons, réclamons le plus souvent aux autres.
En réfléchissant sur notre manière d’exprimer l’amour et la reconnaissance aux autres et en examinant nos plaintes et nos demandes à l’égard des autres, nous pourrons découvrir notre langage d’amour.
Puisque les conjoints n’ont pas le même langage, il est important d’apprendre le langage de l’un et de l’autre et de lui parler dans celui-ci le plus souvent. Il n’est pas évident de parler le langage de l’autre puisque nous venons des horizons différents. C’est pourquoi il faut un peu d’efforts. La bonne nouvelle c’est que ces langages peuvent s’apprendre. Quand on connait le langage de l’autre, la communication devient facile et la deuxième étape de l’amour se vit plus paisiblement. Il est mieux que ces langages s’apprennent durant les fiançailles.
Approfondissement en couple :
Discutez sincèrement de ces questions ensemble :
- Avez-vous quelques fois l’impression que votre ami/fiancé ne vous aime plus ? dans quelles circonstances ?
- Comment aimeriez-vous qu’il vous prouve son amour ?
- Quel est, d’après vous, votre langage d’amour fondamental et pourquoi ?
- Quel est le langage d’amour de votre conjoint ou fiancé et pourquoi pensez-vous ainsi?
- Votre conjoint comprend-t-il votre langage d’amour ?
Quelques Caractéristiques clés de différence entre l’Homme et la Femme à considérer pour plus d’harmonie dans la famille.
Il est vrai que depuis quelques décennies, les notions de l’égalité de sexe, ont dominé le monde. C’est qui est en soi une bonne chose, car il y avait tout de même des inégalités sans sens, sans fondement qui ont longtemps opprimées surtout les femmes.
Il est tout de même important de noter qu’au-delà de ce besoin d’égalité de sexes, il existe des différences significatives sur le plan social, physiologiques, anthropologiques dont il faut tenir compte et comprendre afin de mener une vie de couple épanouie
Présentons certaines de ces caractéristiques ici :
Tirons quelques éléments de différenciation du livre Les hommes viennent de Mars, les femmes de Venus, de John Gray
Il est important de nous rappeler tout le temps de ces différences
En effet, lorsque les hommes et les femmes ne se rendent pas compte de leurs différences, ils sont en conflit. On est généralement irrité ou déçu par l’autre de sexe opposé, on s’entend à ce que l’autre soit comme nous, qu’il désire ce qu’on désire, qu’il agisse comme nous aurions agi.
Nous supposons à tort que si notre partenaire nous aime, il aura les réactions et les comportements qui sont les nôtres lorsque nous aimons quelqu’un. Cette attitude engendre des déceptions répétées et nous empêche de discuter avec amour nos différences intrinsèques.
Connaitre et respecter nos dissemblances nous permet d’aplanir de manière spectaculaire nos relations avec le sexe opposé.
Quelques différences
A propos des hommes | A propos des femmes |
Il est Mr Réponse à tout (à peine la femme lui parle un peu, il se précipite pour deviner la solution) | Elle tient à être écoutée |
Pendant qu’il pense que la femme veut la solution | Pourtant elle a besoin de la compréhension |
Les hommes reprochent aux femmes de vouloir leur faire changer | Quand une femme aime un homme, elle croit que c’est son devoir de le faire grandir et le faire progresser (elle devient un comité d’amélioration) |
Pendant ce temps, l’homme considère qu’il s’agit d’un contrôle et aurait voulu que la femme le laisse tel qu’il est. | Pendant qu’elle fait des efforts pour le conseiller, elle pense ainsi qu’elle l’entoure de tendresse |
Sur Mars (la planète des hommes), les valeurs primordiales sont le pouvoir, la compétence, l’efficacité et la réussite | Sur Venus, les valeurs primordiales sont fondées sur l’amour, la communication, la beauté et les valeurs humains. |
En règle générale, ils s’intéressent plus aux choses et aux objectifs. C’est pourquoi, les hommes s’intéressent aux bâtiments, aux automobiles puissants, aux autoroutes, etc. | Au lieu des autoroutes, les vénusiennes se préoccupent de l’harmonie de leur vie, de leur entourage, de la réussite de leurs couples ; etc. |
Les hommes se flattent de pouvoir tout accomplir sans l’aide extérieur, c’est pourquoi ils ne sont pas disposés à demander de l’aide. | Les femmes quant à elles désirent partager leurs soucis, et quand elles les partagent, ce n’est pas forcement pour avoir des solutions ; mais plus pour se faire écouter, obtenir un soutien moral |
En revanche, demander de l’aide pour un Marsien est un signe de sagesse, il s’adresse alors à quelqu’un qu’il respecte. Il est honoré qu’on fasse appel à ses services ou ses connaissances. C’est pourquoi quand une femme s’ouvre à son mari, celui si pense qu’elle fait recours à un spécialiste | Les vénusiennes ont beaucoup d’intuitions, elles s’en enorgueillissent de leur respect des besoins et des sentiments d’autrui. Proposer son aide ou assistance à une autre est un signe d’amour. |
Sur Mars, quand ça marche, il faut laisser les choses telles qu’elles sont | Sur venus, on pense qu’il y a toujours quelque chose qu’on peut améliorer. |
Etc. | Etc. |
Il s’agit là de quelques exemples des différences naturelles entre les hommes et les femmes qui affectent d’une manière ou d’autres les relations entre les hommes et les femmes dans une relation de couple.
Il ne s’agit pas de trouver des excuses pour agir comme on le pense, mais plutôt de se rappeler chaque fois de ces différences et les mettre en application dans les interactions pour l’amélioration de la vie de couple.
Tenir compte de ces différences permet à chacun des partenaires de :
- Bien appréhender les réactions de son partenaire et les interpréter sans émotions
- Bien choisir le moment opportun pour aborder certains points dans le couple
- Réduire les moments de tensions dans un couple
- Bien communiquer
- Etc.
CONCLUSION
La gestion de la vie de couple et de famille, à l’instar d’autres domaines de la vie, mérite une formation adéquate. Connaitre le fonctionnement de l’autre, ses caractères et ses habitudes, régler les conflits, allier gestion du conjoint et des enfants, assurer leur éducation, etc., n’est pas inné. L’apprendre à temps et avec intérêt est une base pour un foyer heureux et équilibré. Non qu’un tel foyer soit sans difficultés, mais parce que préparé à les résoudre, les conjoints savent les surmonter. Si l’on fonde son mariage sur un amour vrai qui recherche le bonheur de l’autre, alors l’on s’investira pour découvrir son langage d’amour et lui parler dans celui-ci pour son accomplissement.
Contacts de la section école de famille de MJC asbl:
ZIRIMWABAGABO MUHINDO Blaise Pascal
Master en Genre et Bioéthique
Spécialiste en médiation familiale
E-mail : bzirim@gmail.com, Tél : 0999343201
Dr Jacques CIZA NSHOMBO
Master en Coopération internationale et Aide Humanitaire
Initiateur du Mouvement Jeunesse Consciente
E-mail : jacques.ciza@gmail.com; Tél : +243 998665963